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Le blog d'Ilaude-Studio...
30 janvier 2017

[NOUVELLE] - L'APRES (Titre provisoire! ^^)

- Liz, mon compteur s'affole!

Liz lacha le tiroir qu'elle avait entrepris de fouiller et s'élança vers la fenêtre de l'immeuble en ruines. Quatre étages plus bas, les rues nappées de brume étaient désertes. Les ombres fantomatiques des carcasses de véhicules abandonnés gisaient là, dans la lumière déclinante de fin d'après-midi, comme de multiples ossatures de monstres terrifiants. Les tours effondrées du centre ville cachaient l'horizon flamboyant. De çi, de là, quelques arbres fossilisés cherchaient malgré tout à exister encore. La végétation encore existante se déclinait en de multiples touffes grises parmi le béton omniprésent. Liz plissa les yeux. Son regard était attiré par un mouvement dans une rue parallèle plongée dans l'ombre. Elle se figea. De multiples formes vaguement humanoïdes sortaient du brouillard, d'abord par dizaines, puis par centaines.

- Merde, 'Faut se bouger! Les décharnés sont là! On monte dans les étages!

- Monter? Mais c'est le meilleur moyen de se faire pièger!, répondit Numéro 27, blême.
Liz s'approcha de Numéro 27 et le saisit par le col :
- Tu veux vraiment qu'on y passe? On n'est pas dans un de ces putains de films de zombies à la con, là! Un décharné est bien plus rapide que toi ou moi. Le temps pour nous d'arriver à la sortie et ils seront déjà là. Donc, on monte rapidement au plus haut point de cette foutue tour, et en silence! T'as compris?
Numéro 27 fit un signe approbateur de la tête. Liz relacha son étreinte et se dirigea vers la cage d'escalier. Après un rapide regard au rez-de-chaussée, elle commença à gravir les marches encombrées de débris en tous genres.

  Chaque étage était un peu plus délabré que le précédent. Les graffitis nombreux témoignaient de récentes visites de squatteurs et de pillards. Les murs fissurés ruisselaient des récentes pluies acides qui se jouaient des câbles électriques à nu. Parfois, le sol spongieux et recouvert de mousse laissait place à un trou béant qui s'enfonçait dans les profondeurs de l'immeuble. Liz et son acolyte posaient le pied au onzième étage quand, soudain, un fracas étourdissant se fit entendre. Le bruit d'une porte qu'on enfonce...

- Ils sont en dessous!, dit Liz avant de mettre son index devant sa bouche pour ordonner le silence. De nouveau, elle jeta un regard en contrebas de la cage d'escalier. Une ombre passa furtivement au rez-de-chaussée. Une main grise tortueuse, boursouflée de cloques, avec de longs ongles sales se posa sur la rampe de l'escalier. Liz poussa avec elle Numéro 27 dans un appartement de l'étage, ferma doucement la porte, et se recula jusqu'au mur opposé où elle s'accroupit. Elle pointa son fusil de chasse à canons juxtaposés vers l'entrée et attendit, les yeux rivés sur la porte...


Le soleil déclinait, laissant place à une nuit sans lune. L'appartement était lugubre. Le papier peint décollé laissait place aux champignons qui grignotaient jour après jour le plâtre des murs. Les rideaux déchirés ondulaient doucement, portés par une brise qui pénétrait par les vitres brisées. Le silence allié à la pénombre et le froid rendait l'attente insupportable. Numéro 27 était accroupi derrière un lit crasseux où reposait un squelette de son dernier et éternel sommeil. Il fixait Liz. Comment un p'tit bout de femme était-elle devenue la guerrière d'aujourd'hui? Avec ses longs cheveux bruns dénoués, ses yeux noir de jais et son perfecto rapiècé, elle paraissait ne pas avoir plus de 30 ans. Quelle était son histoire avant... avant çà? Avait-elle eu une enfance heureuse avant la fin de tout ce que l'on connaissait? Où étaient ses proches lors des retombées? Comment avait-elle rejoint la communauté actuelle? Les questions se bousculaient à la vitesse d'un cheval au galop. Numéro 27 fût tiré de ses pensées par l'insistance du regard que lui portait Liz.
- Bordel, tu dors ou quoi?, chuchota-t-elle avant de continuer : "J'vais pas me répèter quarante fois : Cà donne quoi, ton compteur?"
Numéro 27 se rendit alors compte qu'ils étaient là, silencieux, immobiles, depuis presque trois heures. Il regarda son compteur Geiger. L'aiguille ne dépassait plus les 0,2 microsievert/h. "C'est bon! Je crois qu'ils sont partis!"
- On jette un coup d'oeil rapide à l'étage, histoire de ne pas rentrer à vide et on rentre!, lança Liz en ajustant les sangles de son sac à dos.

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Commentaires
G
Merci vous deux... c'est très encourageant! J'continue donc!
E
C'est plus que bon Mr ! Continus stp Parce que là tu m'as laissé sur ma faim ! .Y.
F
C'est pas mal mine de rien ^^ Allez balance la suite ^^
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